vendredi 22 décembre 2017

La noirceur des couleurs - Martin Blasco

Cinq bébés enlevés. 
Un projet expérimental diabolique consigné dans un journal intime. 
Un journaliste qui enquête sur ces disparitions vingt-cinq ans après.

1910, Buenos Aires. Une jeune femme réapparaît au domicile de ses parents après avoir disparu une nuit alors qu’elle dormait dans son berceau. Une jeune femme sans aucun souvenir, un homme qui se comporte comme un chien, les images hallucinées d’une session d’hypnose, sont les pistes qui conduiront Alejandro à remonter le fil de cette sombre histoire jusqu’à un dénouement aussi terrifiant qu’inattendu.

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  • Titre VO : La oscuridad de los colores
  • Auteur : Martin Blasco
  • Éditeur : L'École des loisirs (Collection Médium +)
  • Année de parution : 2017
  • Nombre de pages : 246 pages 

♥♥♥
ou 16/20

Ce qui m'a d'abord intriguée avec ce livre, c'est le fait qu'il nous vienne directement d'Argentine. Ça fait changement des livres très ''occidentaux'' (et encore, je n'ai jamais très bien compris si l'Amérique du Sud faisait partie de l'Occident ou non). Bref, mis à part ce détail géographique plus que futile pour juger un livre, j'ai immédiatement été happée par le résumé. Merci à L'École des loisirs pour m'avoir laissé la chance de le découvrir ! 

Le résumé, donc. Ce roman nous plonge en 1910, à Buenos Aires, où Alejandro, un jeune journaliste, se fait demander d'enquêter sur la disparition de 5 enfants, enlevés il y a de cela 25 ans. Ils viennent à peine de réapparaître que les séquelles sont déjà impossibles à manquer : l'un se prend pour un chien, l'autre est habité par une colère tellement forte qu'il en devient une machine à tuer. Il y a aussi Amira, amnésique, mais non moins séduisante aux yeux d'Alejandro. Durant toute leur enfance, les enfants auront fait l’objet d'une expérience scientifique abdominale dirigée par un certain J.F. Andrew, lequel aura tout consigné dans son journal. À Alejandro maintenant de remettre les pièces du puzzle ensemble. 


L'intrigue du roman s'est avérée à la hauteur du résumé qu'il en a été fait. Toutefois, je dois bien avouer que j'ai eu peur pendant un moment d'avoir affaire à un roman plutôt simplet, tant le déroulement des péripéties était facile et linéaire. Tout semble tomber directement dans les mains d'Alejandro au départ, mais les choses se complexifient au bout d'une quarantaine de pages. Au final, j'ai été surprise par le dénouement, par les révélations qui ont été faites. J'en aurais même voulu plus de la fin, mais j'ai bien apprécié son côté évasif. 

L'ambiance est résolument géniale dans le livre. C'est glauque, tordu, vintage. Je ne pouvais pas m'empêcher de tourner les pages (même si j'ai pris un temps fou à le lire à cause de l'école, sacrilège). En plus, les chapitres sont tout minus et bien rythmés. J'ai aimé la concision du livre, même après que l'intrigue soit devenue plus mystérieuse. 

  

J'admets ne pas avoir grand-chose à dire sur les personnages, ni sur l'écriture. 
D'abord, parce que le but premier de ce roman n'est vraiment pas de nous faire fondre pour les personnages, ils sont plutôt des pions sur l'échiquier. Pour qu'une réelle histoire sentimentale s'installe à travers les éléments de l'intrigue, il aurait fallu que le livre fasse au moins 100 pages de plus. Je vous assure, ce n'était pas nécessaire, l'histoire est assez consistante en elle-même. Et puis, je me suis malgré tout attachée aux ''enfants'', j'ai eu un pincement au cœur pour eux à la fin du roman. 
Pour ce qui est de l'écriture... Je ne m'en souviens tout simplement plus. Ça ne veut pas nécessairement dire qu'elle était particulièrement fade, seulement qu'elle n'était pas l'aspect le plus important dans le roman. Bref, je crois surtout qu'elle était bien assortie avec le type d'histoire, sinon ça m'aurait forcément marquée négativement. 


En conclusion, La noirceur des couleurs est une lecture sombre, un thriller parfait pour ceux qui aiment les histoires scientifiques tordues. C'est un livre qui fait réfléchir, bien que d'une étrange manière, à l'éducation, à l'enfance, à la puissance du cerveau humain. Peut-être pas le livre idéal pour le temps de fêtes, mais certainement parfait pour l'automne (ou peu importe la saison où vous aimez lire des histoires aussi sombres). 

Merci à L'École des loisirs pour ce bel envoi !
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5 commentaires:

  1. Un roman qui m'a également plu (pas pour les fêtes, je suis d'accord ^^).

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  2. L'histoire a l'air assez sombre, je ne pense pas la lire mais contente que tu aies aimé :) !!

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  3. Je l'ai également reçu, mais je ne m'y suis pas encore attelée, n'étant pas plus attirée que cela. Avec ton article, j'ai presque envie de le commencer tout de suite ^^
    L'ambiance a l'air d'être exactement ce que j'attends de ce genre de bouquin. Je suis contente qu'il t'ait plu.

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