À l'occasion de leur visite au Salon du Livre de Montréal et de la sortie du tome 8, j'ai eu la chance d'être contactée par les auteurs de Les Nombrils pour recevoir le dernier album en date (merci beaucoup ! ). Je n'avais jamais vraiment lu la série, je dois l'avouer, sauf peut-être quelques extraits des 3 premières bandes dessinées, desquelles je ne gardais pas un souvenir bien détaillé, mis à part que le comportement des personnages et leur look m'agaçaient suffisamment pour que je ne poursuive pas ma lecture plus loin.
Huit ans plus tard, à la suite d'un échange de message très aimable avec les auteurs (sans leur dire mon vieil avis, par contre ^^' ), j'ai décidé de laisser une chance à cette série et de la marathoner pour comprendre ce que les gens pouvaient bien lui trouver... Croyez-le ou non,
J'AI COMPLÈTEMENT ADORÉ ♥
- Auteurs : Maryse Dubuc et Marc Delafontaine
- Éditeur : Dupuis
- Année de parution : 2006 à 2018 (mais il reste encore 2 tomes à paraître)
- Nombre de pages : Environ 48 pages
♥♥♥
(ou 15/20)
Moyenne pour les 4 premiers tomes.
Coup de ♥
(ou 18/20)
Moyenne pour les 4 tomes suivants.
D'abord, laissez-moi vous dire que j'aurais difficilement pu trouver mieux comme lecture de fin de session, les saynètes rigolotes étaient parfaites pour arrêter de se prendre la tête... Jusqu'à ce qu'elles se transforment en intrigue suivie et je commence à me prendre la tête parce que j'étais trop passionnée par l'histoire ! Cette scission se produit principalement entre le quatrième et le cinquième livre, je ne sais pas ce qui s'est passé, mais c'était un excellent tournant pour la série. À partir de ce point, le développement des personnages et de l'intrigue est tout simplement incroyable. Mais revenons au début.
Les livres racontent l'histoire de Karine, une grande échalote naïve, mais au bon fond, qui sert de faire-valoir à Jenny et à Vicky, les deux filles les plus populaires de l'école. Si Jenny est aussi stupide que sexy, Vicky s'applique scrupuleusement à ruiner la vie des autres si ça peut la remonter. Quand Karine commence à fréquenter un garçon du nom de Dan, ses deux ''amies'' sentent leur domination menacée et commencent à comploter. Bien que les premiers tomes constituent majoritairement une suite de gags sans linéarité précise, on comprend bientôt que les personnages ont beaucoup plus de profondeur que prévu. L'univers prend de l'expansion, plusieurs intrigues s’emboîtent les unes dans les autres et l'on commence à percevoir l'effet du temps sur les personnages, les styles se diversifient et de nouveaux personnages font leur entrée.
À proprement parler, les premiers tomes sont plutôt bons et drôles, mais je suis le genre de personne à largement préférer une intrigue continue et plus complexe. Comme à ma première lecture, je me suis interrogée sur la pertinence d'hyper-sexualiser Jenny et Vicky, de traiter avec autant de détachement de l'intimidation, du suicide, etc. Du haut de mes 20 ans et demi (hum), j'ai toutefois pu beaucoup mieux distinguer la critique et le deuxième degré qu'à l'âge de 12 ans, ce qui est aussi dû à l'évolution de la série. Je ne dis certainement pas que cette dernière est indécente pour les plus jeunes, je suis la première à dire qu'il ne sert à rien d'essayer de leur cacher des choses, mais la maturité m'a permis d'apprécier davantage l'histoire.
Bien que ça n'ait pas été instantané, j'ai réellement fini par aimer la plupart des personnages... même Jenny et Vicky ! Karine a eu un développement incroyable, vous pouvez le constater juste en regardant les couvertures des livres. J'ai tellement été soulagée quand elle a décidé de commencer à s'imposer et à prendre ses propres décisions. C'est d'abord la situation familiale de Jenny et de Vicky qui réussit à les humaniser, mais l'évolution des événements nous permet réellement de les apprécier, surtout Jenny. Du côté des garçons, j'ai curieusement eu énormément de mal à apprécier Dan (et ce, depuis le début), mais j'ai eu un gros coup de cœur pour Hugo.
Certains personnages m'ont fait sacrément froid dans le dos, une chose que je n'attendais vraiment pas de cette série, mais qui m'a agréablement surprise. À partir du milieu du quatrième tome, quelques personnages plutôt sinistres s'invitent dans l'entourage de Karine et c'est en grande partie ce qui a permis de développer la linéarité de l'histoire. Le cinquième tome est peut-être celui qui m'a fait vivre le plus d'émotions, considérant que c'est celui qui m'a le plus fait rire et peur. À partir du sixième tome, j'ai commencé à réellement m'attacher aux couples, lesquels étaient construits de façon plutôt intéressante. Quant aux deux autres volumes, ils étaient décidément excellents, je n'ai pas été capable d'arrêter de les lire ! Les thèmes abordés étaient par ailleurs plus variés que dans les premiers livres.
Les dessins, quant à eux, servent très bien les gags. Je ne sais absolument pas si c'est un commentaire pertinent, je n'ai pas l'habitude de critiquer des bandes dessinées, haha ! Les illustrations et la disposition du texte étaient clairs à comprendre, ce qui est bien considérant que c'est le genre de chose qui m'horripile en lisant des BD (notamment dans les mangas). Sinon, je sais que c'est assez superficiel, mais j'ai été trop contente quand le dessinateur a commencé à varier les vêtements de Karine, Jenny et Vicky, surtout que je n'avais jamais tellement aimé leur look de base (pour Karine, je peux comprendre, mais les chapeaux bizarres des deux autres, ça non). Je trouve que la variété des vêtements donne énormément vie à l'histoire, et tout le monde doit avouer que Vicky est beaucoup plus ''sexy'' avec les cheveux détachés et sa robe bleue ! Prochaine étape : gérer le piercing de Rebecca, la sœur de Vicky, je ne comprends pas trop pourquoi elle a une étoile autour du nombril ?
En conclusion, j'ai passé un excellent moment en compagnie des personnages de Delaf et Dubuc, je les remercie du fond du cœur pour leur gentillesse et pour m'avoir permis, sans le savoir, de donner une seconde chance à leur travail. Sans cela, je serais passée à côté d'un monument de la bande dessinée québécoise ! Maintenant, je regrette doublement de les avoir manqués au Salon du Livre, j'espère pouvoir les rencontrer l'année prochaine :) J'ai aussi très, très hâte de lire la suite de la série, ce qui risque de prendre un petit moment vu la quantité de travail que représente une bande dessinée. En attendant, je vais pouvoir lire leur nouvelle série de gags, Les Vacheries des Nombrils (une fois que j'aurai fait mon deuil de la Karine assumée du tome 8).
À proprement parler, les premiers tomes sont plutôt bons et drôles, mais je suis le genre de personne à largement préférer une intrigue continue et plus complexe. Comme à ma première lecture, je me suis interrogée sur la pertinence d'hyper-sexualiser Jenny et Vicky, de traiter avec autant de détachement de l'intimidation, du suicide, etc. Du haut de mes 20 ans et demi (hum), j'ai toutefois pu beaucoup mieux distinguer la critique et le deuxième degré qu'à l'âge de 12 ans, ce qui est aussi dû à l'évolution de la série. Je ne dis certainement pas que cette dernière est indécente pour les plus jeunes, je suis la première à dire qu'il ne sert à rien d'essayer de leur cacher des choses, mais la maturité m'a permis d'apprécier davantage l'histoire.
Bien que ça n'ait pas été instantané, j'ai réellement fini par aimer la plupart des personnages... même Jenny et Vicky ! Karine a eu un développement incroyable, vous pouvez le constater juste en regardant les couvertures des livres. J'ai tellement été soulagée quand elle a décidé de commencer à s'imposer et à prendre ses propres décisions. C'est d'abord la situation familiale de Jenny et de Vicky qui réussit à les humaniser, mais l'évolution des événements nous permet réellement de les apprécier, surtout Jenny. Du côté des garçons, j'ai curieusement eu énormément de mal à apprécier Dan (et ce, depuis le début), mais j'ai eu un gros coup de cœur pour Hugo.
Certains personnages m'ont fait sacrément froid dans le dos, une chose que je n'attendais vraiment pas de cette série, mais qui m'a agréablement surprise. À partir du milieu du quatrième tome, quelques personnages plutôt sinistres s'invitent dans l'entourage de Karine et c'est en grande partie ce qui a permis de développer la linéarité de l'histoire. Le cinquième tome est peut-être celui qui m'a fait vivre le plus d'émotions, considérant que c'est celui qui m'a le plus fait rire et peur. À partir du sixième tome, j'ai commencé à réellement m'attacher aux couples, lesquels étaient construits de façon plutôt intéressante. Quant aux deux autres volumes, ils étaient décidément excellents, je n'ai pas été capable d'arrêter de les lire ! Les thèmes abordés étaient par ailleurs plus variés que dans les premiers livres.
Les dessins, quant à eux, servent très bien les gags. Je ne sais absolument pas si c'est un commentaire pertinent, je n'ai pas l'habitude de critiquer des bandes dessinées, haha ! Les illustrations et la disposition du texte étaient clairs à comprendre, ce qui est bien considérant que c'est le genre de chose qui m'horripile en lisant des BD (notamment dans les mangas). Sinon, je sais que c'est assez superficiel, mais j'ai été trop contente quand le dessinateur a commencé à varier les vêtements de Karine, Jenny et Vicky, surtout que je n'avais jamais tellement aimé leur look de base (pour Karine, je peux comprendre, mais les chapeaux bizarres des deux autres, ça non). Je trouve que la variété des vêtements donne énormément vie à l'histoire, et tout le monde doit avouer que Vicky est beaucoup plus ''sexy'' avec les cheveux détachés et sa robe bleue ! Prochaine étape : gérer le piercing de Rebecca, la sœur de Vicky, je ne comprends pas trop pourquoi elle a une étoile autour du nombril ?
En conclusion, j'ai passé un excellent moment en compagnie des personnages de Delaf et Dubuc, je les remercie du fond du cœur pour leur gentillesse et pour m'avoir permis, sans le savoir, de donner une seconde chance à leur travail. Sans cela, je serais passée à côté d'un monument de la bande dessinée québécoise ! Maintenant, je regrette doublement de les avoir manqués au Salon du Livre, j'espère pouvoir les rencontrer l'année prochaine :) J'ai aussi très, très hâte de lire la suite de la série, ce qui risque de prendre un petit moment vu la quantité de travail que représente une bande dessinée. En attendant, je vais pouvoir lire leur nouvelle série de gags, Les Vacheries des Nombrils (une fois que j'aurai fait mon deuil de la Karine assumée du tome 8).
Cette BD a l'air vraiment cool elle me tente beaucoup **
RépondreEffacerJe te conseille, en plus c'est parfait pour se détendre ^^
EffacerJ'ai lu un ou deux tomes quand j'étais plus jeune, j'avais même un agenda les Nombrils en 4ème je m'en rappelle très bien XD
RépondreEffacerTa chronique me donne envie de tous les lire :D
Haha, je vois le genre ! Eh bien, si tu as aimé les premiers, je ne peux que t'encourager à continuer, parce que la série atteint un autre niveau en cours de route, elle a vraiment bien évolué :)
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