lundi 20 mai 2019

Shades of Light (T.3) - V.E. Schwab

Un autre monde vous attend, là, de l'autre côté du mur...

Kell est un magicien de sang, un sorcier capable de voyager d'un monde à l'autre. Des mondes, il y en a quatre, dont Londres est, à chaque fois, le cœur et l'âme. Le nôtre est gris. Le deuxième, rouge, déborde de magie. Dans le blanc, elle s'est faite bien trop rare quand, dans le noir, elle a tout dévoré. Et le fléau s'apprête à contaminer chacun des univers jusqu'au dernier – ce n'est plus qu'une question de temps... 

Car les ténèbres ont déjà commencé à s'étendre sur le flamboyant Londres rouge. Les habitants en sont réduits à choisir entre céder aux sirènes dévastatrices de la magie et entamer contre elle une lutte désespérée jusqu'à la mort. Si Kell semble immunisé contre le poison qui gangrène son royaume, la fin le guette, lui aussi... à moins que des alliés inattendus ne le rejoignent dans la bataille. À commencer bien sûr par Lila, qui ne raterait pour rien au monde une occasion de partir à l'aventure et faire étalage de sa puissance. Mais, aussi intrépides qu'ils soient, comment de simples magiciens pourraient-ils faire le poids face à l'incarnation même de la magie ?

  • Titre VO : A Conjuring of Light
  • Auteur : V.E. Schwab
  • Éditeur : Lumen
  • Année de parution : 2018
  • Nombre de pages : 760 pages
Coup de 
(ou 20/20)

Je pourrais probablement conclure mon article tout de suite en disant que c'était un roman absolument parfait. Voilà, merci d'avoir visité à mon blogue, un gros merci à Interforum Editis Canada pour l'envoi, et un énorme remerciement bien masochiste à Victoria Schwab pour avoir pulvérisé mes émotions par la simple force de son imagination :) 

Ou alors, je pourrais m'épancher sur mon amour pour cette série pendant plusieurs centaines de mots, mais avant tout, sachez que cet article contiendra des spoilers sur les deux premiers tomes de la série Shades of Magic, alors merci d'aller lire les articles ci-dessous si vous n'êtes pas suffisamment avancés : Shades of Magic (T.1) et Shades of Shadows (T.2)

Si vous vous souvenez bien, le deuxième tome s'était terminé de façon plutôt dramatique : notre cher Kell était coincé dans le Londres blanc, privé de sa magie et torturé, tandis que Rhy agonisait au palais du Londres rouge. Eh bien, croyez-le ou non, l'introduction de ce dernier opus est encore plus dramatique et c'est exactement ce pourquoi j'étais là. Pendant que nos deux frères préférés se meurent sous nos yeux, Osaron (le démon magique qui possédait Holland après son séjour forcé dans le Londres noir) s'empare du Londres rouge, libère un fléau sans précédent et force les quelques personnes épargnées à se confiner à l'intérieur du palais. Le Londres gris lui ? Il nous montre tout ce à quoi on a peut-être échappé sans même le savoir, haha. Je ne veux pas en dire plus pour éviter de spoiler, mais vous comprendrez que Victoria Schwab nous fait le plaisir de créer un huis-clos regroupant les pires ennemis et les meilleurs amants, tous confrontés à la menace d'une mort évidente. Vous ne voulez PAS manquer ça. 


De toute évidence, je n'ai rien à reprocher à la structure du roman et à ses - nombreuses - péripéties. Certes, c'est un sacré pavé, mais il ne m'a pas fallu beaucoup d'efforts pour passer à travers tant j'étais investie dans l'histoire. C'est un drôle de rythme de lecture que nous propose l'auteure, considérant que le texte est à la fois chargé d'action (le suspense est à son maximum dès les premières pages) et posé, prenant le temps de situer chaque élément avec une exquise précision. Les péripéties déboulaient dans une parfaite maîtrise pour enfoncer un peu plus le couteau dans la plaie à chaque chapitre et j'ai aimé me faire brutaliser de la sorte. Bref, comme pour les autres romans de la série, j'ai adoré l'ambiance générale, tant par rapport à la construction de l'univers qu'en ce qui concernait les personnages, mais je dois avouer que tout était encore un peu mieux dans ce roman.


Ce livre m'a plus qu'amplement choyée en ce qui a trait aux personnages, vous ne savez même pas à quel point. Disons seulement que je n'avais pas ressenti un attachement aussi profond envers un groupe de personnages depuis... Harry Potter ? C'est dire à quel point les personnages m'ont paru vivants, complexes, personnels et familiers. Le livre approfondit d'ailleurs le passé de plusieurs d'entre-eux (Alucard, Holland, Maxim Maresh...) et on ne peut que les aimer davantage pour ça. Oui, même Holland, l'Antari apathique et cruel du Londres blanc (c'est un peu une relation à la Drago Malefoy si vous voulez mon avis). Au final, je ne sais même pas qui de Lila, Kell, Rhy ou Alucard est mon personnage préféré, seulement que je serais morte *métaphoriquement* pour que tout se termine bien pour eux. Et que dire du niveau de tension entre TOUS les personnages ? Je ne pourrais pas dire ce qui était mieux : les tensions sexuelles, les hostilités ouvertes, les erreurs angoissées, les frictions familiales, les trahisons... ou le fait que toutes ces tensions soient forcées de s'affronter entre les murs d'un somptueux palais. 


L'écriture était superbe et c'est pour ça que j'adore Victoria Schwab : elle ne se contente pas de fournir une histoire exceptionnellement bien construite, elle la polit également comme le plus beau des joyaux. Cela donne des scènes magnifiquement poétiques qui ne sont pas moins importantes pour l'histoire. Des tournures de phrases à vous arracher le cœur. Des mots aussi aiguisés que les couteaux de Lila Bard. Et les scènes de baiser les plus magnifiques (et sexy, soyons honnête) que j'aie jamais lues. Sur plusieurs aspects, ça bat pratiquement tous les romans New Adult et  les romances que j'ai pu lire dans les dernières années. 

Voilà, je ne vois pas très bien ce que je pourrais dire de plus sans révéler des informations importantes ou sans reprendre toutes les scènes une par une pour en venter les mérites avec émotion. Je crois que j'ai déjà fait assez de propagande et si vous êtes encore sceptiques... Je ne peux que vous dire d'aller tester par vous-mêmes ? Sur ce, je vais aller résister - faiblement - à l'envie de commander le comic basé sur la jeunesse de Maxim Maresh (The Steel Prince) et m'enthousiasmer à propos de l'adaptation en série télé qu'on nous a promis il y a quelques temps déjà *-* (J'aime m'imaginer qu'un jour cette série sera le nouveau phénomène à la GOT et que je pourrai converser régulièrement du fandom avec toutes les personnes moindrement informées de l'actualité culturelle, hihi)

Merci infiniment à Interforum Editis Canada pour l'envoi de ce bijou ♥ 



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