lundi 3 août 2015

La Vie rêvée d'Ève - Anna Carey

USA 2032.
Seize ans après qu’un virus mortel a décimé la Terre, hommes et femmes vivent séparés.
Ève, 18 ans, n’a jamais quitté l’enceinte de son école. Elle pense qu’un avenir radieux l’attend, jusqu’à ce qu’elle découvre la terrible vérité : les jeunes diplômées sont enfermées dans une clinique où elles enchaînent les maternités pour repeupler le monde dévasté.
Horrifiée, Ève s’enfuit. Commence alors un voyage solitaire et périlleux à travers la Zone, où elle doit éviter les chiens sauvages et les hommes qui la terrifient.
Jusqu’au jour où elle rencontre Caleb, un jeune rebelle qui gagne peu à peu sa confiance… puis son cœur. Mais dans ce monde ravagé, l’amour est un luxe qu’Ève ne peut se permettre.
Sauf à le payer très cher.

  • Titre VO : Eve
  • Auteur : Anna Carey
  • Éditeur : Pocket Jeunesse
  • Année de parution : 2015
  • Nombre de pages : 244 pages
♥♥
ou 9/20

Pshhhiiitttt !! C'est ma 100ième chronique livresque :D 

Pour tout vous dire, je n'avais jamais vraiment entendu parler de La Vie rêvée d'Ève avant de le recevoir de la part d'Interforum Editis Canada en service de presse. J'avais certes remarqué quelques fois la couverture au fil de mes passages sur les blogs et pages Facebook, mais son étrange design ne m'avait pas poussée à approfondir mes recherches à propos de ce bouquin (je suis la seule à trouver qu'il y a un truc qui cloche avec la couverture ? ). Finalement, je ressors de ma lecture avec un avis partagé... Mais à tendance négative. Dommage ! 

Nous sommes en 2032, sur la côte Ouest des États-Unis. Après qu'une pandémie ait achevé la majorité de la population mondiale, les orphelines restantes sont rassemblées dans des pensionnats pour servir de mères porteuses et, ainsi, tenter de repeupler l'Amérique. Seulement, ce n'est pas ce que les pensionnaires ont en tête durant leurs études, alors que plusieurs années de mensonges les ont convaincues qu'un avenir brillant les attendait. Parmi elles se trouve Ève, première de sa promotion. Autant dire qu'elle a tout un choc le jour où elle apprend sa terrifiante destinée... Tellement, qu'elle s'enfuit de l'école sur un coup de tête, se retrouvant soudainement totalement seule dans la Zone, cet endroit sauvage où tout peu arriver... Heureusement, alors que tout semblait perdu d'avance, elle tombe sur Caleb, un rebelle qui décide de la prendre sous son aile. 

Des dystopies, j'en ai lu pas mal. Alors, je ne vous cacherai pas que je deviens de plus en plus exigeante quand j'en lis une... Il me faut de l'originalité. De l'action et de la vision. Mais surtout, il faut que je comprenne parfaitement le système futuriste dans lequel le roman se déroule, ce qui s'est passé pour que les gens en arrivent là. Je dois avoir la quasi certitude que tout cela pourrait très bien nous arriver dans un futur plus ou moins rapproché (même si je sais quelque part au fond de moi que ce n'est pas nécessairement plausible). Et ce n'est pas ce qui est arrivé avec ce roman d'Anna Carey, à mon grand regret. Par moment, j'avais le sentiment que le concept avait du potentiel (un roi qui règne en Amérique, des mères porteuses, un pensionnat où les occupantes ne sont pas au courant de tout le reste), mais la plupart du temps, j'avais un ÉNORME sentiment de déjà-vu. Déjà, une fuite dans la nature, j'avais expérimenté dans Uglies et Delirium (♥). Encore une fois, le monde souterrain ne se retrouvait pas seulement dans les deux livres cités précédemment, mais aussi dans Hunger Games. J'avais même l'impression de retrouver la meute de loups de Twilight ou les Blocards de Le Labyrinthe avec le campement exclusivement masculin de Caleb. Au final, je pourrais pousser ma réflexion à l'extrême, jusqu'à dire que les mères porteuses étaient présentes dans Le Passeur et que le pensionnat avait été exploité dans La Déclaration. Bref, tout le roman m'a semblé aller de soi, comme si j'avais déjà lu plusieurs scénarios semblables auparavant.  

Par ailleurs, j'ai senti pendant ma lecture que l'auteure prenait la voie de la facilité. Tous les soucis d'Ève se résolvaient pratiquement par magie, de la façon la plus banale qui soit. Elle ne prenait pas de risques dans la création de son récit, se bornant à suivre ce qui lui semblait le plus rapide. Autant vous dire qu'il n'y avait pas grand revirement, pas de quoi me jeter par terre.

Les personnages restaient dans la lignée du banal, du fade. D'abord, il y avait Ève, majestueusement égoïste. Vraiment. Dès les premières pages, elle abandonne sans assez de regrets, à mon avis, ses deux meilleures amies à l'avenir dégueulasse qui les attend. Après, la suite des événements n'est qu'une succession d'actes irréfléchis qui poussent ceux qu'elle aime à leur fin (ou presque). Alors que le Roi lui-même est à sa poursuite, elle met tout le monde en danger au lieu de se rendre (elle n'a pas suivi l'exemple de Tris !) ou de se terrer seule pendant un moment. Je n'arrivais pas à comprendre qu'elle pense autant à elle, au point où elle en était. La bonne nouvelle, c'est que Caleb s'est révélé être déjà plus sympathique à suivre, quoique pas très complexe au niveau de la psychologie. Au moins apportait-il une petite touche mignonne de romance, ainsi qu'un peu plus de réflexion. Mes personnages préférés ont finalement été Otis et Marjorie, un couple de personnes âgées qui aidaient les rebelles. Ils étaient tellement généreux et altruistes, contrairement à une certaine Ève... Ah et puis, il y avait deux petits garçons, Benny et Silas, qui étaient tout à fait adorables ♥

L'écriture était finalement tout aussi décevante. Pas désagréable à lire nécessairement, mais juste peu développée. D'abord, les descriptions étaient clairement insuffisantes ou incohérentes, ce qui a contribué à ce que je ne sois pas emportée par ce nouvel univers. Un moment, je croyais me trouver au bord d'une route déserte et, le suivant, il y avait un gigantesque buisson, une station-service ET une cabane semi-souterraine qui servait de morgue (???). Ensuite, il m'est arrivé de tomber sur des figures de style tout à fait saugrenues. Je n'ai pas d'exemple en tête, mais je me souviens être restée perplexe. 

Bon, voilà, c'est tout... Jamais je n'aurais cru en avoir autant à dire à propos de ce livre, haha ! Même si mon avis semble extrêmement négatif, il n'en reste pas moins que j'ai parcouru le roman avec une facilité étonnante, que j'ai apprécié quelques scènes à leur juste valeur et qu'une poignée de personnages m'ont touchée. La fin ne m'a pas laissée avec un envie incontrôlable de lire la suite, loin de là, mais je ne sens pas non plus que ça serait une torture pour moi de lire la suite (je suis même un brin curieuse). Bref, c'est la preuve que ce roman n'est pas un total flop quand même !

Merci à Interforum Editis Canada pour la lecture !

4 commentaires:

  1. Pas un livre que je lirais alors :') C'est vrai que ta chronique est super longue du coup :p Dommage que l'auteur n'ait pas pris de risque du coup... L'histoire aurait été un peu plus prenante peut être =/
    Bisous

    RépondreEffacer
    Réponses
    1. Haha, j'espère qu'elle n'est pas ennuyante à lire :/ Mais bon, je me suis dit, qu'au pire, rien n'empêchait les gens à sauter des bouts ! Oui, je suis sûre que l'histoire aurait été mieux de cette façon ^^

      Effacer
  2. Félicitations pour ta 100ème chronique ^^, j'espère que je ne serai pas déçue car il me tente!

    RépondreEffacer
    Réponses
    1. Merci Johanne :D J'espère aussi qu'il te plaira plus qu'à moi !

      Effacer